Une sélection d’œuvres exquises auxquelles que vous pouvez vous attendre à voir à l’Armory Show de New York, du 7 au 10 mars 2019

Photograph by Teddy Wolff | Courtesy of The Armory Show
The Armory Show – Pier 94

L’Armory Show est la première foire d’art de la ville de New York et l’une des principales destinations culturelles pour découvrir et collectionner l’art des XXe et XXIe siècles les plus importants de la planète. Organisé sur les quais 90, 92 et 94 de Manhattan, l’Armory Show, soutenu par Athena Art Finance, partenaire de référence, sera ouvert au public du 7 au 10 mars 2019 avec des présentations de galeries internationales, des commandes innovantes et un programme public dynamique. Depuis sa fondation en 1994, The Armory Show a servi de lien pour le monde de l’art international, inspirant le dialogue, la découverte et le mécénat dans les arts visuels.

« UN TIRAGE AU SORT POUR LES GRANDS COLLECTIONNEURS, GALERISTES, CÉLÉBRITÉS ET AMATEURS D’ART »
Le NEW YORK TIMES

L’édition 2019 de l’Armory Show (qui célèbre son 25ème anniversaire cette année) présentera 194 galeries de 33 pays, réunissant une présentation inégalée des galeries internationales du centre de Manhattan. Cette année, 59 nouveaux exposants seront également accueillis. Voici une courte sélection d’œuvres passionnantes d’Afrique et de sa diaspora, que vous pouvez vous attendre à voir à l’exposition, si vous êtes de passage à New York.

AJARB BERNARD ATEGWA représenté par la galerie Jack bell (Londres, Royaume-Uni)

Les œuvres d’Ategwa sont de grands formats et imitent l’échelle des paysages urbains et de l’espace public. Ses peintures fonctionnent comme des séquences dans un récit plus large décrivant le chaos de sa ville natale et de son pays, le Cameroun, où il est né. Entre les stations de taxis, les marchands de journaux, les bars, les marchés routiers et les moments de répits éphémères, l’artiste propose des clichés de la vie quotidienne. Sa palette de couleurs vives et son style graphique parlent le langage publicitaire familier aux habitants de Douala. Avec beaucoup d’habileté, l’artiste tisse des scènes urbaines, des sons et des odeurs pour créer une riche immersion sensorielle. Il est important de mentionner qu’il est autodidacte.

Ajarb Bernard Ategwa, Untitled, 2018. Courtesy the artist and Jack Bell Gallery

Jody Paulsen représenté par la galerie SMAC (Le Cap, Afrique du Sud)

Jody Paulsen est né au Cap, en Afrique du Sud, où il vit et travaille actuellement. Travaillant avec du textile, en particulier le feutre, Paulsen explore des thèmes liés à sa compréhension dans le contexte de la culture matérielle contemporaine. Son travail parle du processus de production alors qu’il crée de vastes tapisseries élaborées et des collages colorés. Diverses formes, couleurs, logos et polices de caractères font référence à l’époque actuelle du capitalisme et aux expériences de la culture mondiale qui façonnent les concepts de genre, de sexualité et d’identité. Les œuvres de Paulsen font partie de nombreuses collections publiques et privées importantes, notamment Zeitz MOCAA au Cap, en Afrique du Sud ; la collection privée de Matthais & Gervanne Leridon à Paris, en France ; Sovereign Art Foundation, à Hong Kong, Singapour, Royaume-Uni, Guernesey, Afrique du Sud ; The Royal Portfolio Collection, au Cap, en Afrique du Sud et le 21 c Museums Hotel à Louisville, États-Unis.

Jody Paulsen, Lonely in the Canyon, 2018. Felt Collage, 318 x 206 cm. © Courtesy SMAC and the artist

Zak Ové représenté par la galerie Lawrie Shabibi (Dubai, E.A.U)

Ové cherche à raviver et réinterpréter la culture et la mythologie perdue en utilisant des matériaux du monde contemporain tout en rendant hommage à l’identité spirituelle et artistique africaine. Cherchant constamment des moyens imprévisibles d’exprimer des formes traditionnelles africaines reconnaissables, sa pratique explore l’identité africaine, la diaspora africaine et l’histoire africaine.

Zak Ové, Resistor Transistors 5, 2017. Fibreglass, flocked, resin. 35 x 65 x 20 cm. © Courtesy the artist and Lawrie Shabibi Gallery
Zak Ové, Resistor Transistors I, 2017, Fibreglass, flocked, resin. 35 x 65 x 20 cm

La galerie Tiwani Contemporary (Londres, Royaume-Uni) présentera des oeuvres de Virginia Chihota

Introspective de nature, le travail de Virginia Chihota est profondément influencé par ses expériences personnelles, marquantes et quotidiennes. Dans une réflexion sur l’intimité et la figure humaine, elle a abordé des thèmes tels que la procréation, l’éducation des enfants, le mariage, la parenté, le deuil et la foi. Après une formation de graveuse, Chihota utilise la sérigraphie avec autant de confiance que d’originalité. Elle mélange les techniques d’impression et le dessin pour produire des œuvres uniques d’une complexité formelle saisissante. Elle est née en 1983 à Chitungwiza, Zimbabwe et vit et travaille à Podgorica, Monténégro.

Virginia Chihota, Kumira-Mutariro (Waiting in Faith), 2017. Serigraphie on paper. 270 x 240cm. © Courtesy Tiwani Contemporary

La galerie Mariane Ibrahim ( Seattle, WA, Etats-Unis) présentera en solo un stand dédié uniquement à l’artiste féminin américano-haitienne, Florine Démosthène

Florine Demosthene est née aux États-Unis et a grandi entre Port-au-Prince, Haïti et New York. Démosthène est titulaire d’un baccalauréat en beaux-arts de l’école de Design Parsons à New York et d’une maîtrise en beaux-arts du Hunter College de la City University of New York. Utilisant des matériaux non traditionnels comme les paillettes et le mylar, son travail évoque une forte lutte animée, une lutte pour le pouvoir existant. Les superpositions de ses alter-egos, reflètent la résilience des codes esthétiques préfabriqués dictés par un ensemble de comportements. On ne peut échapper à la marchandisation et à la fétichisation du corps noir. L’Artiste expose un nouveau paradigme physique, utilisant le genre et les attributs sociaux pour échapper au déterminisme.

Des oeuvres de Kapwani Kiwanga présentées par la galerie Jérôme Poggi (Paris, France)

Le travail de Kiwanga retrace l’impact omniprésent des asymétries de pouvoir en mettant les récits historiques en dialogue avec les réalités contemporaines, les archives et les possibilités de demain. Son travail est axé sur la recherche, inspiré par des histoires marginalisées ou oubliées, et s’articule autour d’une gamme de matériaux et de médiums tels que la sculpture, l’installation, la photographie, la vidéo et la performance. Kiwanga suit la lignée de la surveillance et la positionne par rapport à la noirceur en Amérique, depuis ses racines dans l’esclavage jusqu’au rôle que joue aujourd’hui la technologie.

Kapwani Kiwanga, Jalousie, 2018. Steel, tempered glass, one-way mirror-87 x 126 x 39 inch. Edition of 3 © Courtesy Galerie Jerome Poggi

Des oeuvres de Sadie Barnette présentées par la galerie Charlie James (Los Angeles, CA, Etats-Unis)

Que ce soit sous forme de dessin, de photographie ou d’installation à grande échelle, le travail de Sadie Barnette se complaît dans l’abstraction de l’espace urbain et dans la transcendance du mondain pour l’imaginatif. Elle crée des compositions visuelles qui engagent une esthétique hybride de minimalisme et de densité, utilisant du texte, des paillettes, des polaroïds familiaux, des codes de sous-culture et des objets trouvés. Des travaux récents s’appuient sur le dossier de surveillance de 500 pages du FBI sur son père, Rodney Barnette, qui a notemment fondé le chapitre de Compton, en Californie, du Black Panther Party en 1968.

Sadie Barnette, Untitled (Portable Television), 2019. pINK METAL FLAKE ON FOUND TELEVISION. 15,2 x 22,9 x 33 cm. © Courtesy Charlie James Gallery

La galerie Vigo (Londres, Royaume-Uni) présentera des oeuvres de Ibrahim El-Salahi 

A la tête de l’école soudanaise de Khartoum et premier artiste africain à avoir une rétrospective à la Tate Modern de Londres, Ibrahim El Salahi combine dans son art des styles européens avec des thèmes traditionnels soudanais. L’art d’El Salahi englobe et explore toute une gamme de formes de composition, y compris des fragments de calligraphie arabe, mais évoque perpétuellement un surréalisme transnational, influencé par l’Afrique.

Ibrahim El-Salahi, Meditation Tree, 2018. Polished aluminium. 68 x 54 x 46 cm. © Courtesy Vigo Gallery

La galerie ACA ( New York, NY, Etats-Unis) présentera une sélection d’oeuvres de Faith Ringgold

Les patchworks narratifs picturaux pour lesquels Ringgold est le plus connu sont issus de ces premières peintures et dénoncent le racisme et la discrimination dans leur thème. Combinant la fabrication de patchwork, la peinture de genre et la narration d’histoires à travers des images et des textes écrits à la main, la série « The American Collection » (1997) tente de réécrire l’histoire de l’art afro-américaine en soulignant l’importance de la famille, des racines, de la collaboration artistique.

Faith Ringgold, United States of Attica, 1972. Offset Poster. 55,2 x 69,9 cm. © Courtesy ACA Galleries

La galerie James Cohan (New York, NY, Etats-Unis) présentera une sculpture de Yinka Shonibare CBE

Au cours des dernières décennies, Shonibare s’est fait connaître par son exploration du colonialisme et du post-colonialisme dans le contexte contemporain de la mondialisation. Travaillant avec la peinture, la sculpture, la photographie, le cinéma et l’installation, le travail de Shonibare examine la race, la classe sociale et la construction de l’identité culturelle à travers un commentaire politique aigu des relations entre l’Afrique et l’Europe et leurs histoires économiques et politiques respectives.

Yinka Shonibare CBE, Statue of Wounded Amazon (after Phidias), 2019. Unique fibreglass sculpture, hand painted with Dutch was pattern, bespoke hand-colored globe and steel baseplate. 150,2 x 61,3 x 57,2 cm. © Courtesy the artist and James Cohan Gallery

Omar Ba représenté par la galerie Templon (Paris, France)

Né en 1977 au Sénégal, Omar Ba vit et travaille à Dakar et à Genève. Ses peintures, réalisées à l’aide de techniques et de matériaux variés, représentent des motifs politiques et sociaux ouverts à de multiples interprétations. Son vocabulaire artistique soulève des questions historiques et intemporelles tout en formulant un message artistique entièrement contemporain.  L’iconographie d’Omar Ba présente des métaphores personnelles, des références ancestrales et des figures hybrides.

Omar Ba, Try to keep the rest I, 2019. Acrylic, gouach, oil and pencil on canvas. 200 x 150 cm. © Courtesy the artist and Templon Gallery

La galerie Jack Shainman (New York,NY, Etats-Unis) présentera des photographies de Gordon Parks

De la fin des années 1940 jusqu’aux années 1960, Parks a produit certains de ses essais photographiques les plus renommés sur les questions relatives aux droits civils. Un portrait stoïque de Red Jackson, tiré d’une série de 1948 sur le chef de gang de Harlem, révèle un homme apparemment entouré de ses options alors qu’il regarde attentivement par une fenêtre brisée ; l’obscurité de l’intérieur contraste avec la lumière qui l’éclaire de la rue. En montrant les visages individuels et les familles derrière les manchettes essentielles de la violence et de la pauvreté implacable, Parks a mis l’accent sur la similitude plutôt que sur la différence. Son héritage, et celui de ceux qu’il a capturés, demeure bien vivant dans l’Amérique d’aujourd’hui.

Gordon Parks, American Gothic, Washington, DC,1942. Gelastin silver print. 61 x 50.8 cm. © Courtesy Jack Shainman Gallery

 

Les galeries Richard Taittinger Gallery et Continua présentent une installation majeure de Pascale Martine Tayou

Pascale Marthine Tayou (né en 1966, Nkongsamba) est un artiste de renommée internationale dont l’œuvre se caractérise par sa variabilité, puisqu’il ne se limite dans son travail artistique ni à un médium ni à une problématique particulière. Déjà au tout début de sa carrière, Pascale Marthine Tayou a ajouté un « e » à son prénom et à son second prénom pour leur donner une fin féminine, se démarquant ainsi ironiquement de l’importance de la paternité artistique et de l’ascension masculine et féminine. Ses œuvres ne servent pas seulement de médiateur dans ce sens entre les cultures, ou mettent l’homme et la nature dans des relations ambivalentes entre eux, mais sont produites en sachant qu’elles sont des constructions sociales, culturelles ou politiques.

Pascale Marthine Tayou, Plastic Bags, 2019. Plastc bags, netting and metal truss. 600 x 500,5 cm. © Courtesy the artist and Richard Taittinger Gallery

Le commissaire d’exposition déclare:  » Les sacs en plastique sont utiles, mais aussi nuisibles – ils transportent des marchandises, traversent les frontières et contribuent à la pollution plastique. La grande et visuellement impressionnante installation de Tayou, Plastic Bags (2019), prend des objets omniprésents et les utilise pour créer une œuvre d’art qui offre un commentaire coloré sur la consommation et le mondialisme. »

 

Le Armory Show – Du 7-10 Mars 2019

Piers 90, 92, and 94
New York, Etats-Unis

Jours et horaires d’ouvertures au public

Jeudi, 7 mars, 12H— 20H
Vendredi, 8 mars, 12H — 20h
Samedi, 9 mars, 12H — 19H
Dimanche 10 mars, 12H -18H

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