PORTRAIT D’ARTISTE / Siwa Mgoboza, entre son monde imaginaire « Africadia » et l’Afropolitanisme
Siwa Mgoboza est un artiste plasticien qui a créé un monde nommé Africadia – « Une Arcadia africaine » comme l’appelle l’artiste -. Un monde où il n’y a aucune étiquette. Son travail est composé de textiles. Dans ses oeuvres, il n’y a pas de race, les personnages ne sont pas sujets au genre, ni à la sexualité. Parfois on a du mal à savoir si ils sont du genre humain ou animal. Cela est laissé à la libre interprétation du spectateur. Siwa s’interroge » Alors comment puis-je commencer à exister dans un espace et ne pas être enchaîné par ces étiquettes, ou par l’espace physique réel et vivre ma meilleure vie sans me sentir obligé de me conformer pour être accepté ? »
Siwa est né au Cap mais a vécu au Pérou et en Pologne, il a toujours été considéré comme un étranger même dans son pays natal, l’Afrique du Sud. Cela l’a fait réfléchir à la notion de » chez soi « et à l’existence. « Nous savons que nous ne vivons pas dans un monde isolé, ce qui se passe en Afrique affecte ce qui se passe au Moyen-Orient, ce qui se passe aux Etats-Unis, ou ce qui se passe en Asie, etc. Nous sommes tous connectés mais nous avons été programmés pour fermer les frontières et isoler ce qui est différent de nous. »
Son travail est vibrant, coloré et » carnavalesque « . Pour lui, cet effet carnavalesque dans ces oeuvres a pour but premier d’attirer l’attention du spectateur. Une fois que le spectateur est attentif, il commence à analyser et à comprendre que l’œuvre n’est pas aussi joyeuse que son aspect le fait croire.
Siwa Mgoboza est représenté par des galeries reconnues telles que Loft Art Gallery à Casablanca, Maroc, Matter Gallery à Toronto, Canada, BoxArt Gallery à Vérone, Italie et Semaphore Gallery à Neuchatel, Suisse.
