Tahir Carl Karmali : Première exposition personnelle en Allemagne

Travaillant avec de multiples médiums, matériaux et photographies, l’artiste Tahir Carl Karmali, basé à Brooklyn s’intéresse à la manipulation de matériaux qui perpétuent le colonialisme. Sa première exposition personnelle sous le titre « Fibers of Being » sera inaugurée le 07 février à 19h à la Wexstraße 28, 20355 Hambourg à la galerie LKB/G. L’exposition se poursuivra du 08 février au 09 mars 2019.
Artskop-Artskop3437-Karmali-Tahir-LKB:G-Gallery-Exhibition
Karmali, Tahir_STRATA IV_2018_Raffia, Cobalt, Plastic, Copper, Graphite and Lithium_137,2 cm x 104,1 cm

Le titre « Fibers of being » – « Fibres de l’être » – fait référence à la fois au matériau utilisé et aux idées de l’existence dans les récits explorés dans son œuvre. L’intérêt de Karmali pour la migration et la socio-économie est le fer de lance de sa pratique et s’exprime à travers son processus et sa sélection de matériaux. Cette exposition présente une sélection d’œuvres de deux corpus de l’artiste et est accompagnée d’un essai de Jesse Firestone publié dans le catalogue de l’exposition.

Dans PAPERwork, Karmali aborde les complexités de la nationalité, de l’authenticité, de la documentation et des frontières créées en Afrique en examinant la population migrante en Afrique de l’Est. Né et élevé à Nairobi, au Kenya, l’artiste jette un coup d’œil sur ses documents d’immigration familiaux pendant le colonialisme et sur ses documents d’immigration actuels pour discuter des frontières et du contrôle par le matériel.

En décomposant ces documents sur papier, en les réduisant en pâte et en créant de nouvelles feuilles de papier, il remet en question la présence du papier en tant que validateur du mouvement à travers le monde. Pour lui, le processus de filtration qu’implique la fabrication du papier est une métaphore de la traversée des frontières. Les feuilles sont abstraites, certaines contenant des images et du texte, d’autres des vallées et des crêtes pour imiter les paysages.

Cette référence au paysage se retrouve également dans la série STRATA de Karmali où il étudie l’utilisation des terres et le traitement des personnes. Fabriquées en raphia, un textile traditionnel tissé de fibres de palmier de la République Démocratique du Congo, ces œuvres montrent des failles sombres faites en teignant le tissu avec du cobalt et du lithium provenant de batteries de téléphones portables. C’est une référence directe aux pratiques minières oppressives en République démocratique du Congo. Cette relation est examinée plus en détail dans les écrits de Jesse Firestone.

Artskop-Artskop3437-Karmali-Tahir-LKB:G-Gallery-Exhibition-2
Karmali,Tahir_Untitled_2018_Raffia, Cobalt, Plastic, Copper, Graphite and Lithium_144,7 cm x 110,5 cm

 

→ Galerie LKB/G
Première exposition personnelle de Tahir Carl Karmali en Allemagne
Du 8 février au 9 mars à la galerie LKB/G
Wexstraße 28, 20355 Hambourg, Allemagne
Lun – ven : 13h – 18h

Share on:

You might also like