De bons résultats lors de la dernière vente aux enchères d’art africain
Aspire Art Auctions et la maison de vente aux enchères française Piasa ont collaboré une seconde fois afin de présenter une vente aux enchères d’art africain moderne et contemporain à grande échelle – cette fois à Paris.
Un marché prospère et stable

La vente aux enchères s’est tenue dans la soirée du mercredi 24 juin. Bien que les conséquences de l’épidémie du COVID-19 aient entraîné des changements et défis socio-économiques extraordinaires dans le monde entier, la force de cette vente aux enchères démontre que malgré les difficultés actuelles, le marché de l’art demeure stable. Bien qu’il y ait eu parfois de ponctuelles inflations des prix ayant ébranlé le marché et qui sont la cause de mauvaises lectures de la situation réelle du secteur, les résultats solides de la vente indiquent que le marché reste sain et stable. En outre, cela démontre que le commerce de l’art a repris avec succès, et que la réouverture des frontières et l’assouplissement des restrictions au niveau mondial sont de bon augure pour l’avenir du marché.
Aspire et Piasa ont rassemblé une impressionnante collection de 173 œuvres d’art de 85 artistes de 19 pays africains.
À une époque où le monde semble plus grand et plus divisé qu’auparavant, cette vente aux enchères est un exemple parfait de ce qui peut être accompli en ces temps difficiles, notamment grâce à l’innovation et à la collaboration. Non seulement elle a permis à Aspire d’étendre sa portée et de devenir la première maison de vente aux enchères sur le continent africain à défendre l’art moderne et contemporain d’Afrique en Europe, mais elle rappelle aussi sans équivoque que l’art de qualité supérieure reste résistant face à l’adversité.
Lots phares

La vente aux enchères a été menée par le lot comportant un dessin de William Kentridge de 1989, provenant de Johannesburg, 2nd Greatest City after Paris (Soho Eating), qui s’est vendu 234 000 euros. Autre œuvre mixte Electrical Industries (Rodchenko), Alphabet Coloré s’est vendu à 18 200 euros, soit près de trois fois son estimation la plus élevée.
La représentation onirique à grande échelle de la verdure tropicale de Joseph Ntensibe a volé la vedette. Elle s’est effet vendue pour plus du double de son estimation la plus élevé au prix de 67 600 €, le deuxième prix le plus élevé atteint aux enchères pour cet artiste. La préoccupation de l’artiste ougandais pour l’écologie et l’environnement en mutation, et en particulier pour les forêts en voie de disparition dans les zones rurales de l’Ouganda, a trouvé un écho auprès de nombreux enchérisseurs.

Le portrait de Dora Sowden, la critique excentrique de musique et d’art pour le journal progressiste « The Rand Daily Mail« , basée à Johannesburg, dans les années 1940 et 1950, réalisé par Irma Stern en 1943, a atteint 182 000 euros. Une rare et ancienne sculpture en bronze d’Edoardo Villa, Figure with Drapery, a suscité un intérêt considérable, réalisant un superbe 54 600 € – un record historique pour une œuvre de cet artiste vendue dans son Europe natale.

Edoardo Villa, Figure with Drapery (Revised edition), 1953, cast in c.2000 | SOLD FOR: €54,600 Piasa Vente aux enchères
Autres records

Un nouveau record mondial d’enchères (pour seulement une œuvre) a été établi par David Goldblatt pour un rare tirage platine-palladium – A miner waits on the bank to go underground, City Deep Gold Mine, – qui s’est vendue 32 500 euros.
Les artistes Zimbabwéens se sont également bien défendus. L’œuvre de Kudzanai Chiurai Untitled VIII (Auto and the Workers Movement) s’est vendue 22 100 euros et Fountain du peintre Misheck Masamvu, un artiste assez nouveau sur le marché secondaire, s’est vendue 20 800 euros, battant son précédent record d’enchères également établi par Aspire.
Points forts et renforcement des valeurs sûres du marché

Piasa vente aux enchères
Le triptyque de Peter Clarke, The Crossing datant de 1987, a impressionné les collectionneurs les plus avisés et a atteint un prix de 37 700 euros. C’était la première fois qu’une œuvre de cet éminent artiste sud-africain apparaissait aux enchères en Europe continentale.
Les peintures du célèbre peintre congolais Chéri Samba se sont fortement bien vendues – notamment Lutte Contre Les Moustiques a obtenu 58 500 euros, soit près du double de l’estimation la plus élevée.
La jeune star Eddy Kamuanga Ilunga (originaire de la RDC) a prouvé qu’il reste encore une fois l’un des artistes à suivre grâce à son impressionnant tableau de grande taille s’est vendu à 50 700 €.