LagosPhoto 2019
Passeports est le thème choisit du LagosPhoto Festival 2019. Dans le monde numérique, la mondialisation apparait égalitaire et souhaitable, mais une fois qu’être cosmopolite devient physique, l’inégalité de posséder un passeport privilégié ou non privilégié devient évidente. Voyager librement dans le monde, sans faire l’objet d’un examen minutieux ou de soupçons, reste – et peut-être plus que jamais – impossible pour une grande partie de la population mondiale, car la « valeur » d’un passeport se mesure en calculant son « Score Sans Visa » – le nombre de pays où l’on peut aller sans visa – (VFS _ Visa-Free Score en anglais). Bien que globalement, nous anticipons souvent les mêmes valeurs, modes, religions et rencontrons des défis comparables, indépendamment des régions et des zones climatiques, nous vivons toujours dans un monde étroit et immobile qui empêche les modes de vie et les existences fluctuantes en dehors de l’espace numérique.
Le passeport donne le droit d’entrer sur un territoire et d’en sortir. L’élément le plus important, la page d’informations, prétend formellement certifier notre identité sur la base de catégories standardisées de nationalité, de sexe et d’apparence. Pourtant, les options disponibles favorisent automatiquement les stéréotypes en termes de sexe, de race et de crédibilité. Passeports, comme choix thématique de la 10ème édition du Festival de LagosPhoto, a l’intention de se pencher sur les contraintes et les perspectives du document officiel le plus important qu’un être humain possède/détient.
Explorer au-delà des frontières
L’édition de cette année vise à faire vivre un environnement mondial alternatif dans lequel des artistes de différentes nationalités sont invités à explorer les possibilités de créer un monde fluide et perméable, où les déséquilibres de nationalité, de genre et historiques sont secondaires.
Au cours d’une décennie, le festival de LagosPhoto s’est avéré être un espace où les artistes peuvent se rencontrer sur un terrain neutre pour partager leurs idées, leurs innovations et leurs capacités. Ainsi, l’édition jubilaire se concentre particulièrement sur les énergies réciproques que le festival de LagosPhoto a connues ces dernières années et ouvrira le débat sur la manière dont nous pouvons créer un monde plus flexible et plus égalitaire dans les restrictions globales existantes.
Quelles sont les options pour vivre librement dans un monde qui sera déterminé par les frontières ? LagosPhoto invite les artistes à considérer la plate-forme du festival comme un laboratoire d’idées et un lieu sûr pour expérimenter des formes ouvertes d’identité, créant de nouvelles catégories de passeport international qui permettent la diversité. Quel type de passeport pourrait certifier et autoriser ces valeurs primordiales ? La 10ème édition de LagosPhoto présentera des artistes qui sont capables de trouver des réponses ou des alternatives durables et qui croient en un monde polyvalent qui n’est pas basé sur des utopies mais routé comme nous le vivons déjà.
Artistes exposants au lagosPhoto Festival 2019
- Aàdesokan (Nigéria)
- Halima Abubakar (Nigéria)
- Toluade Adekuoroye (Nigéria)
- Isabella Agbaje (Nigéria)
- Margaret Agbaje (Nigéria)
- Taibat Ajiboye (Nigéria)
- Jenevieve Aken (Nigéria)
- Fiasco Alexia (France)
- AnAkA (Etats-Unis)
- Nelly Ating (Nigéria)
- Olayinka Babalola (Nigéria)
- Jamil G. Baldwin (Amériques)
- David Baptiste (Haiti)
- Magda Biernat (Pologne)
- Flávio Cardoso(Angola)
- Joana Choumali (Côte d’Ivoire)
- Ella Eduozor (Nigéria)
- Vanessa Endeley (Nigéria)
- Philip Fagbeyiro (Nigéria)
- Rahima Gambo (Nigéria)
- Maimouna Guerresi (Italie)
- Kelvin Haizel (Ghana)
- Dan Halter (Zimbabwe)
- Chibueze Hermes Iyele ( Nigéria)
- Mahmood Hojeij (Liban)
- Klein(Nigéria)
- Benedicte Kurzen (France)
- Mous Lamrabat (Maroc)
- Loyiso Mkize (Afrique du Sud)
- Rubén Martín de Lucas (Espagne)
- Johnny Miller (Afrique du Sud)
- William Moore (Nigéria)
- Nengi Nelson (Nigéria)
- Somi Nwandu (Nigéria)
- Chukwuka Nwobi (Nigéria)
- Joseph Obanubi (Nigéria)
- Daniel Obasi (Nigéria)
- Anthony Obayomi (Nigéria)
- Eniola Odunuga (Nigéria)
- Ife Ofulue (Nigéria)
- Uzoma Orji (Nigéria)
- Adeolu Osibodu (Nigéria)
- Gaelen Pinnock (Afrique du Sud)
- Tabita Rezaire (France)
- Stephen Tayo (Nigéria)
- Dustin Thierry (Curaçao)
- Maya-Ines Touam (France/Algérie)
- Sanne de Wilde (Belgique)
- Nguher Zaki (Nigéria)
Commissaires d’expositions
Azu Nwagbogu – Commissaire d’exposition principal
Azu Nwagbogu est le fondateur et directeur de l’African Artists’ Foundation (AAF), une organisation à but non lucratif basée à Lagos, Nigeria. Nwagbogu a été élu directeur et conservateur en chef du Zeitz Museum of Contemporary Art en Afrique du Sud de juin 2018 à août 2019. Nwagbogu est également le fondateur et le directeur du LagosPhoto Festival.
Nwagbogu a été membre du jury du Dutch Doc, des POPCAP Photography Awards, du World Press Photo, du Prisma Photography Award (2015), du Greenpeace Photo Award (2016), du New York Times Portfolio Review (2017-18), du W. Eugene Smith Award (2018), du Photo Espana (2018) et est un membre régulier du jury pour des organismes tels que Lensculture et Magnum.
Maria Pia Bernardoni
Maria Pia Bernardoni est commissaire d’exposition spécialisée en photographie ayant un lien particulier avec l’Afrique et pour la gestion de projets artistiques interculturels qui offrent une perspective différente des questions de genre et de migration, et aident à créer un changement positif.
Depuis 2015, elle est commissaire d’expositions internationales pour la Fondation des Artistes Africains et le festival LagosPhoto. À ce titre, elle a co-commissairié l’exposition « Day your Lane » au Musée Bozar à Bruxelles et « Tear my Bra » aux Rencontres d’Arles en 2016. Elle a également été commissaire de l’exposition « AfricAfrica » au Palazzo Litta de Milan en 2018. Elle a fait partie de l’équipe de conservation de la 6ème édition du Festival de LagosPhoto, au Nigeria en 2017. Parallèlement, Maria Pia a développé des projets autour des questions de migration et d’accueil en Europe. Elle a récemment collaboré au projet de Patrick Willocq « My Story is a Story of Hope », et a réalisé le court métrage « If I Left My Country », tous deux présentés aux Rencontres d’Arles 2018. Elle est également avocate certifiée.
DR. Charlotte Langhorst
DR. Charlotte Langhorst, est directrice adjointe de la Fondation des artistes africains à Lagos/Nigeria, une organisation à but non lucratif qui promeut les artistes contemporains en Afrique et sert également de centre universitaire dans la région. Elle est l’une des commissaires d’exposition du LagosPhoto Festival 2018. Alors qu’elle était basée en Afrique de l’Ouest depuis plus de six ans, elle a occupé le poste d’assistante de recherche à l’Université du Ghana, a travaillé comme chargée de cours invitée à l’Université Heliopolis pour le développement durable au Caire, Egypte et comme chercheuse affiliée à l’Université de Lagos, Nigeria.
Princess Ayoola, Marco Bianchessi et Ugochuckwu Emebiriodo sont désignés comme co-commissaires d’exposition.
Dates clés à retenir
- Dimanche 27 octobre : Remise du Prix LagosPhoto Portfolio Review
- Dimanche 27 octobre : Réception d’ouverture officielle de LagosPhoto (Bureau de liaison avec la presse du gouvernement fédéral)
- 27 octobre – 2 novembre : Semaine professionnelle de LagosPhoto
- Samedi 2 novembre : Concert LagosPhoto.
Autres activités durant le festival
Scène musicale par Emeka Ogboh
Emeka Ogboh est un artiste nigérian du son et de l’installation sonore, surtout connu pour ses paysages sonores de la vie à Lagos. Artiste de formation, il a commencé à travailler avec les sons qui caractérisent les villes à la suite d’un programme d’art multimédia égyptien. Emeka apportera son son incomparable sur la scène des événements LagosPhoto cette année.
Performance par Hermes Iyele
Le chemin est un voyage dans le mouvement de/à la découverte de soi, réinventant ce qui est à partir de ce qui était. Remettre en question l’histoire, la religion, les croyances en référence à l’acceptation en mettant l’accent sur la vulnérabilité. Déconstruire l’ancien pour former un nouveau. La performance abordera la guerre à l’intérieur, le monde à l’extérieur, la douleur subconsciente du déni, la grâce de l’acceptation, et la paix de l’achèvement.
Poète près de la bouteille : Un monologue
La pièce intitulée Poet By the Bottle suit les pensées d’un poète ivre qui tente de s’endormir mais est constamment interrompu par des problèmes nigérians et existentiels. La pièce tente de couvrir certaines questions comme la politique, la religion, les attentes des parents, la colonisation et d’autres questions de ce genre. Tout comme les œuvres de Simon Beckett, cette pièce est essentiellement thématique, expérimentale et libre sur l’intrigue, mais pas du tout dépourvue de structure narrative. Cette pièce sera présentée à LagosPhoto 2019.