« Prince·sse·s des villes » au Palais de Tokyo de Paris
21/06/2019 - 08/09/2019
Plasticiens, créateurs, fashion designers, bidouilleurs, tatoueurs, musiciens…
Dans le cadre de l’exposition inédite « Prince·sse·s des villes », une cinquantaine d’artistes investissent le Palais de Tokyo du 21 juin au 8 septembre 2019.
Sans aucun regroupement géographique, les artistes de cette toute nouvelle exposition du Palais de Tokyo, sont présentés la plupart du temps avec des nouvelles productions et des interventions in situ.« Prince·sse·s des villes », est ainsi présentée comme une ville imaginaire, multiple et complexe, décloisonnée, bordélique, foudroyante et créative : un laboratoire imprévisible, toujours en mouvement et en (re)construction.
Dacca, Lagos, Manille, Mexico et Téhéran: Autant d’archi-villes rhizomatiques choisies subjectivement par les commissaires de cette exposition simplement guidés par leurs curiosités. Les cinq villes qu’ils ont souhaité présenter sont selon leurs mots : « l’expression d’un tissu de contradictions, à l’image du trafic routier saturé qui coexiste avec les réseaux numériques censés fonctionner avec fluidité. »
D’évidence, ces mégapoles sont aussi très différentes les unes des autres. Leur singularité culturelle, politique et sociale se charge de multiples récits qui sont autant de chemins de traverse pour appréhender leur identité dépourvue de toute dimension univoque.
Entre gratte-ciels et cahutes, urgence et patience, les mégapoles connaissent une expansion chaotique, mêlant les transferts de capitaux aux connexions technologiques dans les centres financiers, ce qui génère des marges citadines porteuses de nombreuses inégalités.
Ce vaste mouvement désordonné transforme les cités en un chantier incessant, propice à la dérive des imaginaires. Les artistes qui émergent sont alors les flâneurs du XXIe siècle, les hackers de nos réponses au milieu urbain trop souvent fonctionnelles et standardisées.
En se promenant dans les allées de l’exposition, le visiteur s’aperçoit cependant très vite que ces mégapoles ne sont pas le sujet de l’exposition « Prince.sse.s des villes ». Elles sont en réalité un contexte de recherche, un terrain de jeu, où les créateurs samplent les multiples couches qui la constituent pour en extraire une hybridation démesurée, en constante métamorphose.
Cimaises brutes et vertigineuses, passages mystérieux, zones lumineuses ou opaques, backrooms et guet-apens : le dispositif de présentation de l’exposition est conceptualisé par l’architecte Olivier Goethals suivant les rythmes du jour et de la nuit, de la profusion et du désaturé, alternant des zones monographiques et des territoires de rencontres. Il élabore un parcours architectural qui révèle et accentue les lignes de forces du bâtiment du Palais de Tokyo envisagé ici comme un immense lieu-commun.
Artistes invités : Aderemi Adegbite, Mehraneh Atashi, Shishir Bhattacharjee, Biquini Wax EPS, Britto Arts Trust, Chelsea Culprit, Ndidi Dike, Doktor Karayom, Ema Edosio, Kadara Enyeasi, Falz, Dex Fernandez, Dina Gadia, Betzabé García, David Griggs, Ha.Mü, Timmy Harn, La Havi, Amir Kamand, Hoda Kashiha, Lulu (Chris Sharp, Martin Soto Climent et leurs artistes), Tala Madani, Farrokh Mahdavi, Pow Martinez, Arash Nassiri, Leeroy New, Emeka Ogboh, Wura-Natasha Ogunji, Adeola Olagunju, Ashfika Rahman, Mahbubur Rahman, Fernando Palma Rodríguez, John Jayvee del Rosario & Maine Magno, Bárbara Sánchez-Kane, Reetu Sattar, Mamali Shafahi, Reza Shafahi, Justin Shoulder, Mohammad Shoyeb, Manuel Solano, Newsha Tavakolian, Stephen Tayo, Tercerunquinto, Timmy Harn, Traición, Wafflesncream, Maria Jeona Zoleta, Zombra