Lounis Baouche - Burning Man, Acrylic on canvas 100x80 cm, 2021.© Courtesy Lounis Baouche et rhizome gallery

rhizome gallery présente Lounis Baouche au salon Paris Internationale

Lounis Baouche - Adam et Eve, Acrylic on canvas 92x90 cm, 2021.© Courtesy Lounis Baouche et rhizome gallery
Lounis Baouche, Adam et Eve, 2021. Acrylique sur toile. 92×90 cm.
© Courtesy Lounis Baouche et rhizome gallery

rhizome gallery sera présente, parmi 36 galeries internationales, à la 7ème édition de la Paris Internationale, qui se déroulera du 20 au 24 octobre 2021 au 186 avenue Victor Hugo (Paris). Fondée en 2015 comme une alternative innovante aux foires d’art traditionnelles, Paris Internationale s’est rapidement imposée comme une plateforme incontournable pour la promotion d’artistes émergents et la redécouverte de figures plus établies. Collaborative, libre et audacieuse, la foire associative fondée à l’initiative d’un collectif de galeries, offre depuis sa création une sélection riche et pointue de projets artistiques portés par des galeries du monde entier. Pour cette participation, rhizome gallery présentera le travail de l’artiste visuel algérien Lounis Baouche (1994, Algérie).

rhizome est une nouvelle galerie d’art contemporain basée à Alger. Fonctionnant à la fois comme une galerie commerciale et une organisation artistique indépendante, rhizome travaille sur la promotion des artistes contemporains émergents, en mettant l’accent sur l’art algérien et celui de sa diaspora.

« Nous travaillons en étroite collaboration avec les artistes, selon leurs approches et leurs pratiques individuelles, afin de soutenir la réalisation de projets exceptionnels. » a déclaré le directeur de rhizome gallery Khaled Bouzidi.

rhizome représente actuellement des artistes tels que Adel Bentounsi et Bardi, tout en continuant à développer son pool d’artistes et y inclure aussi bien des talents émergents que des artistes établis, avec la conviction que cette communauté diversifiée, encourage l’échange de perspectives, favorise l’apprentissage mutuel et contribue à combler le fossé générationnel.

Lounis Baouche : un regard critique sur l’espèce humaine et ses relations sociales

Lounis Baouche - Monothéiste, Acrylic on canvas 103x72 cm, 2021. © Courtesy Lounis Baouche et rhizome gallery
Lounis Baouche, Monothéiste, 2021. Acrylique sur toile. 103×72 cm.
© Courtesy Lounis Baouche et rhizome gallery

Lounis Baouche est artiste visuel algérien, né en 1994. Diplômé l’école régionale des Beaux-Arts d’Azazga, il vit et travaille à Béjaïa (Algérie). Il s’intéresse aux relations sociales qu’entretiennent les individus entre eux, plus particulièrement, les rapports d’autorité, d’oppression et de résistance. Pluridisciplinaire, son travail inclut la peinture, le dessin, la céramique et l’installation. Il envisage actuellement d’entamer la vidéo d’art dans ses projets futurs.

Lounis Baouche joue des cordes de la dystopie et s’entraine à affirmer un monde qui lui semble familier. Il s’intéresse aux éléments qui façonnent l’imaginaire collectif et à la manière dont se construisent les archétypes qui définissent les rapports humains, en insérant sur des fonds plâtreux, des personnages naïfs, des corps en morceaux, ainsi que des formes géométriques qui finissent par constituer des fragments de narration. Il estime que non seulement, il doit y avoir une forme, mais aussi de la couleur et des modèles archaïques souvent retrouvés dans les vestiges des civilisations ancestrales, sous forme de peintures rupestres, de sculptures, de céramique etc.

Cette dernière évoquant pour lui, à la fois, l’éphémère et la constance. En d’autres termes, au moment de la réalisation de ses sculptures, il exécute son acte de manière consciente que son travail sera voué tôt ou à tard à se briser, ou à devenir vestige de la postérité. En évoquant l’archétype, Lounis l’associe au besoin pressant d’idéalisation ou de l’idolâtrie. Il associe ses personnages à des figures qui pourraient faire partie de nos familles, ancestrales ou futuristes ; car ils sont toujours reliés à un imaginaire collectif qui lui, se transmet de génération en génération (passées, présentes et futures).

Anthropocène ou « l’ère de l’humain », dit-on.

Lounis Baouche - Hachoir, Acrylic on canvas 92x93 cm, 2021. © Courtesy Lounis Baouche et rhizome gallery
Lounis Baouche – Hachoir, 2021. Acrylique sur toile. 92×93 cm
© Courtesy Lounis Baouche et rhizome gallery

La conception que l’humain soit l’entité centrale la plus significative dans l’Univers, en appréhendant la réalité à travers son seul œil, alors que le monde dans lequel nous vivons actuellement, chaotique, en équilibre critique et ayant dépassé un point de non-retour, porte rapidement à harponner cette doctrine par son côté obscur.

Qu’en est-il de l’Homme contemporain ? Cet être supposé être le plus significatif et dont l’action est décisive sur le devenir de la terre et de son espèce même ! Ce sont les réflexions et les questions que pose Lounis Baouche dans cette série. En évitant formellement l’illustration et le figuratif, Lounis positionne ses œuvres dans la métaphore et puise des éléments de son environnement directe ou des événements d’actualités qu’il qualifie de marquants, pour représenter son archétype d’Homme contemporain.

Il évoque, entre autre, l’anthropophagie en référence à certains faits, absurdes, ayant pour le moins pris une envergure médiatique démesurée et qui, d’après lui, dévoilent la nature de l’humain en situation de crise. Il dit que « L’humain est bon en temps d’accalmie, mais dévoile rapidement son côté bestial, primitif et acéphale en temps de crise ». L’un des exemples les plus extraordinaires de cannibalisme moderne pour Lounis, demeure celui de la pénurie de papier toilette, au début de la pandémie mondiale liée à la COVID-19.

Lounis Baouche, Totem et Tabou. © © Courtesy Lounis Baouche et rhizome gallery
Lounis Baouche, Totem et Tabou, 2021. © Courtesy Lounis Baouche et rhizome gallery

Il juxtapose le Narcisse du Caravage, à son narcisse du XXI e siècle, réduit à se contempler dans sa propre urine, devenant ainsi, quasiment identique aux personnages du film « Idiocracy » de Mike Judge.

En somme, Baouche nous invite dans cette série, à questionner ce qu’il reste d’humain en nous, êtres tiraillés entre l’égocentrisme et la prétention de race supérieure, et les ravages qu’engendre notre bêtise, présageant l’ère la plus courte de l’histoire de la terre.

Au final, l’ère de l’Anthropocène n’aurait-elle pas eu plus de sens à s’appeler l’ère de l’Idiocène ?

Le travail de Lounis Baouche est à découvrir sur le stand de rhizome gallery lors du Salon Paris Internationale du 20 au 24 octobre 2021 au 186 avenue Victor Hugo (Paris).

Lounis Baouche
rhizome gallery – Salon d’art Paris Internationale
186 avenue Victor Hugo (Paris).
20 au 24 octobre 2021
Contact: gallery@rhizome.agency

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