Peteros Ndunde, On 3, 2018. Ballpoint pen inks on paper. 42.6x 53.6cm. Copyright the artist.

Artskop3437 en format de collaboration spéciale pour DDessinParis

Rendez-vous incontournable de la semaine du dessin à Paris, la 8ème édition de DDESSINPARIS, investira du 18 au 20 septembre 2020 les 700 m2 sous verrières de l’Atelier Richelieu, situé entre le Palais de la Bourse et le site historique de la Bibliothèque nationale de France (BnF). L’événement est partenaire cette année de la 19ème édition du DESSIN AU QUARTIER DROUOT, en partenariat également avec le Salon du dessin.

Cette nouvelle édition de la foire DDESSINPARIS confirme le rôle majeur de l’événement : être un tremplin pour la jeune scène artistique travaillant le dessin sous toutes ses formes, et pour les galeries qui la défendent, en France comme à l’international. En lui offrant une forte visibilité, aux côtés de galeries et d’artistes plus établis, DDESSINPARIS contribue à faire connaître et reconnaître une scène artistique d’avenir, qui dynamise et irrigue avec passion ce médium. L’événement reste ainsi fidèle à sa vocation de soutenir, promouvoir et accompagner les jeunes acteurs du dessin de demain. Partenaire majeur des acteurs du monde de l’art, DDESSIN{20} offrira à nouveau aux professionnels, collectionneurs et amateurs, un moment riche en découvertes, dans un cadre lumineux et une ambiance conviviale.

DDESSIN{20} accueillera une vingtaine de galeries françaises et étrangères, des solo shows, une pépinière d’artistes, et le coup de cœur DDESSIN{20}, ainsi que de nombreux projets spécifiques dont celui d’Artskop3437.

Diane Victor exposée pour la première fois à Paris

Pour cette édition 2020 de DDESSIN{20}, Artskop3437 et Atelier le Grand Village collaborent sous un format spécifique et présenteront pour la première fois lors d’une foire d’art en France l’artiste de renommée internationale Diane Victor.

Diane Victor se positionne sur la scène artistique sud-africaine et internationale par ses confrontations audacieuses avec des sujets difficiles et parfois tabous. Ses dessins et ses estampes de grands formats démontrent une maîtrise de la gravure, qu’elle utilise pour rendre ses sujets avec des détails touchants. Parfois, son travail semble poser des défis à la vie sociale et politique de l’Afrique du Sud contemporaine, en considérant les questions de corruption, de violence et de distribution inégale du pouvoir.

Un dessin de grand format – 150 x 115cm – au charbon et cendres intitulé « Mère et Fille » sera dévoilé pour la première fois. Cette oeuvre réalisée par l’artiste fait suite à des mouvements de violences ayant eu lieu à Johannesburg en 2019 et durant lesquels une jeune fille violée fût retrouvée morte. Cette oeuvre n’est pas sans rappeler celle de Michel-Ange « La Pietà » . Cette statue en marbre de la basilique Saint-Pierre du Vatican à Rome représentant le thème biblique de la « Vierge Marie douloureuse » (Mater dolorosa en latin ou Pietà), tenant sur ses genoux le corps du Christ descendu de la Croix avant sa Mise au tombeau, sa Résurrection et son Ascension. La composition de Diane Victor est tout aussi saisissante d’effroi pourtant d’une beauté surprenante et inattendue. Au fur et à mesure de l’observation de l’oeuvre, le regardeur est témoin de l’amour profond qui se dégage de la mère qui tient le corps de sa fille avec dignité.

Aux côtés de cette oeuvre magistrale, une série dessins à la suie sur les primates sera également présentée. L’artiste décrit sa série en ces termes:

« Notre code génétique humain est si similaire à celui d’autres primates qu’ils sont en fait quasiment des « petits frères » ou au moins des cousins éloignés pour nous. Pourtant, comme certaines lignées familiales éloignées et désavouées, nous semblons ne ressentir aucun scrupule à la connaissance de leur persécution et de leur mise en danger. Des communautés entières de primates sont menacées par l’empiètement humain, elles sont chassées, réduites en esclavage et exposées publiquement dans les zoos – leur nombre s’amenuisant au fur et à mesure que les nôtres explosent. » Par cette série, Diane Victor nous fait réfléchir sur la condition environnementale et animale. L’artiste met en exergue la vulnérabilité de ces vies au travers de la technique de dessin employée, qui elle même s’avère être très délicate. Créant ainsi une forte connexion entre le médium et le sujet.

Diane Victor, Little Brother, Bonobo, 2019. Dessin à la suie. 64 x52 cm. Encadrement en chêne naturel sur mesure. © Diane Victor, courtesy Atelier le Grand Village / Artskop3437 Oeuvre présentée au salon DDessin Paris du 27 au 29 Mars 2020. Atelier Richelieu.
Diane Victor, Little Brother, Bonobo, 2019. Dessin à la suie. 64 x52 cm. Encadrement en chêne naturel sur mesure. © Diane Victor, courtesy Atelier le Grand Village / Artskop3437 pour DdessinParis 2020; Disponible à Atelier Richelieu du 18 au 20 Septembre 2020.

La suie, crée par la fumée d’une flamme de bougie en mouvement, est un matériau relativement fragile et vulnérable. Le carbone déposé par la suie sur le papier est visible mais très instable et délicat. Au moindre contact physique, des traces apparaissent sur la surface. L’artiste utilise cette possibilité de marquage pour créer une image à l’aider d’un pinceau. Toutefois, le processus de dessin est assez intuitif car il faut suivre la fumée dans sa direction. L’artiste utilise le terme de – ghosts – ou fantômes – en référence à l’aspect fantomatique de l’image créée qui peut être détruite et disparaître au moindre contact. « J’estime ce fragile et éphémère support être approprié pour les portraits de primates rendus fragiles et impermanents par l’humanité. » explique Diane Victor.

Les oeuvres de l’artiste Diane Victor font parti d’importantes collections dans le monde dont le Musée d’Art moderne à New York (MoMA), le Victoria et Albert Museum à Londres, La Bibliothèque Nationale de France (Paris); Le Musée d’art de Baltimore, le Musée National Iziko  au Cap en Afrique du Sud et de nombreuses collections privées prestigieuses. 

Nú Barreto

En collaboration avec la Galerie Nathalie Obadia, Artskop3437 présentera une sélection d’oeuvres de l’artiste Nú Barreto, figure majeure de la scène contemporaine africaine. Né en 1966 à São Domingos en Guinée-Bissau, l’artiste vit et travaille à Paris depuis 1989. Choisi pour représenter son pays à l’Exposition Universelle de Lisbonne en 1998, il mène depuis une carrière internationale qui le distingue parmi les artistes majeurs de l’art contemporain africain.

Nú Barreto Trop peur! (2018), Aquarelle, mine de plomb, crayon céramique rouge et collages sur papier 70 x 100 cm . Courtesy Galerie Nathalie Obadia / Artskop3437
Nú Barreto Trop peur! (2018), Aquarelle, mine de plomb, crayon céramique rouge et collages sur papier 70 x 100 cm. Courtesy Galerie Nathalie Obadia / Artskop3437. DdessinParis 2020; Disponible à Atelier Richelieu du 18 au 20 Septembre 2020.

Artiste pluridisciplinaire, son travail aux techniques mixtes allient dessin, collage et récupération. Sa démarche artistique cherche à interpeller le spectateur à travers l’usage de la peinture, de la photographie, du dessin et de la vidéo. Nú Barreto attire le regard sur les nombreux fléaux (misère, souffrance, discriminations, incapacité politique des dirigeants africains…) qui sévissent sur le continent africain à travers l’utilisation d’une forte symbolique exprimées dans les formes, les couleurs et les motifs.

Les œuvres sur papier de Nú Barreto sont au service de son récit personnel de l’Afrique contemporaine. Sous la mine acerbe de ses crayons et le rouge sang de ses pinceaux, Nú Barreto illustre les violences multiples subies par le continent africain.

L’œuvre pluridisciplinaire et engagée de Nú Barreto a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles et collectives. En 2018, il expose au côté d’El Anatsui, Issac Julien ou encore William Kentridge avec Reloaded Avant Garde 2018 à la galerie Sabine Knust (Munich, Allemagne). L’artiste a également bénéficié d’une exposition personnelle Ressonãncia, Casas au musée de Taipa en 2015 (Macau, Chine). Il a également participé à l’exposition 100 obras 10 años à la fondation Arpád Szenes et Viera da Silva en 2012 (Lisbonne, Portugal) ainsi qu’à la Biennale d’Art Contemporain Africain de Dakar en 2006 (Sénégal). Nú Barreto a aussi représenté le pavillon de la Guinée à l’Exposition Universelle de Lisbonne en 1998 (Portugal).

Ses œuvres sont présentes dans de grandes collections publiques et privées telles que celle du Museo Capixaba do Negro (Mucane), de la Vitória (Brésil), de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), du musée de Macao (Chine), de la Fondation Pro-Justitiae à Porto (Portugal) ou encore de la fondation PLMJ à Lisbonne (Portugal).

Peteros Ndunde

Pour la première fois en France, Artskop3437 dévoilera des dessins du jeune artiste Kenyan Peteros Ndunde.

Peteros Ndunde est un artiste contemporain né en 1996 à Nairobi, au Kenya, où il vit et travaille toujours. Bien qu’il s’intéresse au dessin depuis son plus jeune âge, c’est en poursuivant une licence de beaux-arts à l’université de Kenyatta qu’il a amélioré sa technique. L’artiste a été exposé au Kenya, aux Emirats Arabes Unis , et au Japon entre autres.

Peteros Ndunde, Tug 1, 2019. Diptyque, 98 cm x 63 cm © Peteros Ndunde. DDessin Paris
Peteros Ndunde, Tug 1, 2019.
Diptyque, 98 cm x 63 cm © Peteros Ndunde. DdessinParis

Comme le cubisme analytique décompose les formes naturelles du sujet en formes géométriques en reformulant sa représentation, Peteros combine un large éventail de perspectives multiples du corps humain dans une image pour mettre en scène de manière minimaliste les comportements humains, faux reflets de systèmes d’émotions plus complexes et plus profonds.

L’artiste décrit son oeuvre en ces termes: «Mon travail explore les expériences de la vie quotidienne et les énormes effets d’entraînement qui découlent de ces actions de vie en apparence simples. En effet, la plupart des interactions quotidiennes ont d’énormes conséquences psychologiques et sociales pour un individu et, en fait, pour la société en général. En tant que tel, mon approche minimaliste dans l’œuvre devient une métaphore pour les complexités de mes sujets, qui préservent une façade de simplicité. »

Artskop3437 a commissionné l’artiste pour une nouvelle série d’oeuvres. Par ce geste, Artskop3437 soutient la jeune création contemporaine africaine. Ce format permet au jeune artiste d’accéder au marché international de l’art tout en vivant et travaillant au Kenya.

DDESSIN {20} – DdessinParis
Atelier Richelieu
60, rue de Richelieu – 75002 Paris
Entrée : 14 euros
Tarif réduit : 9 euros Entrée gratuite pour les moins de 14 ans
www.ddessinparis.com

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